dimanche, 04 février 2024
AGRICULTURE : PARLONS NET !
Le Progrès, 27 janvier 2023.
Le petit Attal, le nouvel Hermès-Mercure, messager de Zeus-Jupiter, ne se contente pas de lancer à l'agriculture française un "cri d'amour" (de quoi s'esclaffer quand même). Il lance fièrement, debout dans ses chaussures vernies et appuyé sur ses bottes de pailles de Montastruc-de-Salies (Haute-Garonne) : « On a décidé de mettre l'agriculture au-dessus de tout ! ». Et par crainte de n'avoir pas été compris, il réitère péremptoirement : « Au-dessus de tout !!!!! ».
Je l'ai dit il y a quelques jours : les seules possibilités des responsables politiques français d'intervenir dans le dossier agricole, c'est 1 - de discourir, pérorer, baratiner ; 2 - d'aller faire une tour à la campagne pour faire semblant de mettre les-deux-pieds-les-deux-mains-dans-la-glèbe ; 3 - de sortir le carnet de chèques.
Maintenant, la vérité, disons souhaitable, sur la question, sort dans Le Progrès du 3 février, de la bouche de monsieur David Djaïz, ancien rapporteur général du Conseil National de la Refondation (vous savez, le nouveau C.N.R., de quoi pouffer bruyamment au nez du président Macron) :
Et maintenant que le monsieur il a tout dit, place à la vérité de la réalité dans laquelle s'insère la question. Personne n'en parle trop haut, parce que on sait jamais, si l'affaire venait à se savoir dans les rangs des conducteurs de tracteurs.... D'ailleurs, à bien suivre les informations, on a bien du mal à dénicher, en dernière page des journaux, dans une petite "brève" de bas de page, une discrète allusion à cette vérité vraie de la réalité réelle (celle contre laquelle on se cogne).
Disons pour faire vite que personne ne se risque à être le publiciste de cette idée démoralisante : s'agissant d'agriculture, la France est complètement ligotée. En signant toutes sortes de traités touchant la bienheureuse Politique Agricole Commune, la France a elle-même fourni les moyens qui servent en ce moment même à détruire ce que certains persistent à appeler "Agriculture Paysanne", c'est-à-dire à exterminer socialement tous ces propriétaires, métayers ou fermiers dont l'aire n'atteint pas une certaine "maille" (comme disent les pêcheurs).
Fini, on vous dit ! Dépassé ! Archéologique, le modèle de la petite exploitation ! Macron peut parler, Attal peut pérorer, Fesneau peut dégoiser ses gognandises et Béchu venir à la rescousse de tout ce petit monde : ils mentent ! Ils mentent ! Ils mentent ! Malgré toutes les paroles de miel qu'ils peuvent adresser à l'agriculture — la seule Dame de leurs pensées, à en croire ces preux chevaliers —, ils savent pertinemment qu'ils ne peuvent rien changer à la façon dont celle-ci sera régie au niveau européen.
Et plus grave : non seulement ils ne peuvent pas, mais en plus, ils ne veulent surtout pas. Parce que, dans leur tête, c'est la photo de l'agriculture mécanisée qui est imprimée depuis leur passage dans les grandes écoles. Ils sont pleinement en phase avec le grand projet pour l'agriculture européenne, qui est entre les mains de gens assez puissants pour imposer un autre modèle. Et ce modèle, quel est-il ?
La réponse est d'une monstrueuse simplicité : faire de la terre du vieux continent une énorme machine, une entreprise industrielle assez forte et concentrée pour cracher dans le même mouvement une masse de produits d'exportation, et du cash dans la poche des entrepreneurs et des "investisseurs" (c'est un raccourci). Les mots d'ordre à mettre en œuvre dans ce schéma sont : concentration des moyens de production, mécanisation totale, recours massif à l'agrochimie et aux produits phytosanitaires, réduction drastique des effectifs jugés surnuméraires.
Je ne vais pas refaire un chapitre sur le rôle et la place de la puissante F.N.S.E.A. dans le processus en cours, mais il va de soi que toutes ses pièces majeures (je veux dire : les dirigeants qu'on ne voit jamais) se meuvent très à l'aise sur cet échiquier européen. Son action s'insère à merveille dans le projet à long terme de l'Europe agricole. Comme un immangeable poisson dans une eau carrément imbuvable.
Note : je rappelle une autre vérité vraie touchant la réalité réelle, c'est que les "subventions P.A.C." sont distribuées au prorata des surfaces cultivées. Sachant cela, devinez dans quel genre de poches tombe la plus grosse partie des dites subventions.
09:00 Publié dans DANS LES JOURNAUX | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : agriculture, agriculteurs, paysans, bouseux, ploucs, gabriel attal, haute-garonne, france, politique, europe, société, fnsea, politique agricole commune, agriculture paysanne, david djaïz, conseil national de la refondation, emmanuel macron, président de la république, attal premier ministre, journal le progrès, momntastruc-de-salies, fesneau, béchu
vendredi, 26 janvier 2024
LE PLUS GRAND PLAN SOCIAL ...
... L'AGRICULTURE.
« Ce qui se passe en ce moment avec l’agriculture en France, c’est un énorme plan social, le plus gros plan social à l’œuvre à l’heure actuelle, mais c’est un plan social secret. »
Michel Houellebecq, Sérotonine, Flammarion, 2019.
Voilà pour les données de base du problème : un vulgaire plan social comme tous les autres plans sociaux, avec cette différence que, jamais annoncé officiellement par quelque responsable que ce soit (politique, syndical et que sais-je ?), il se sera étalé sur des dizaines d'années.
Soit dit par parenthèse, on peut quand même s'étonner que pendant que la France se désindustrialisait massivement en vendant ses principaux moyens à la Chine (et à quelques autres pays misérables à l'époque : salaires tendant vers zéro, profits tendant vers l'infini, sans compter les "transferts de technologies"), elle entreprenait de faire entrer toute son agriculture dans une ère modernissime et archi-industrielle. Les responsables de ce choix envisageaient sans peur l'extermination sociale de toute une classe d'individus jugés passéistes et rétrogrades pour un péché mortel que j'appellerai : « les pieds dans la glèbe ». Et pourquoi pas des "paysans aux mains soignées, propres et manucurées", devait-on se dire en haut lieu?
Partant de là, on peut déjà parler d'un plan massif de licenciement dans les entreprises agricoles, fermes familiales, petites exploitations et petits paysans. Compression drastique de personnel. Il n'a jamais été question d'autre chose que de faire de la production de l'alimentation humaine une entreprise industrielle compétitive sur le marché mondial.
Pour cela, un marxiste pointerait un processus de concentration des moyens de production. En clair et en français : calquer l'entreprise agricole française sur son modèle américain, qui est fait de gigantisme entrepreneurial, d'appel massif aux investisseurs gourmands (banques, fonds de pensions, etc.), de mécanisation à outrance et d'usage abondant des ressources procurées par l'industrie agrochimique.
Toute autre considération lancée par Macron, Fesneau, voire Darmanin, et même Arnaud Rousseau en direction des agriculteurs en colère peut être qualifiée de pipeau, fumée, mensonge, fadaise, calembredaine, faribole et foutaise. Arnaud Rousseau ? Mais si, vous savez bien, c'est lui qui a succédé à Christiane Lambert à la tête de la F.N.S.E.A.
F.N.S.E.A. ? Quèzaco ? C'est un « syndicat » qui regroupe les agriculteurs, paraît-il. C'est même LE syndicat (c'est pas vrai, mais que pèsent les "Jeunes Agriculteurs", la "Confédération Paysanne" et autres ?). Officiellement, il se charge de défendre les intérêts des dits agriculteurs, et de tous les agriculteurs, petits ou grands. En réalité, le projet des gros pontes de la F.N.S.E.A. (ceux qui tiennent fermement la vérité du pouvoir dans le syndicat) est de faire de l'agriculture française dans son ensemble une entreprise industrielle performante. Ah ? Tiens donc !!! J'ai déjà entendu ça quelque part (voir plus haut). Pourquoi voudriez-vous que la F.N.S.E.A. échappe à la logique du capitalisme le plus débridé ?
J'entends justement à l'instant à l'antenne de France Culture (26 janvier 2024 à 7h. 08-09) une agricultrice dénoncer l'action pernicieuse du syndicat, qui, selon elle, « fait semblant de défendre les paysans ». Ben oui, on a compris ; la F.N.S.E.A. n'aura atteint son but que lorsque toute l'agriculture française ressemblera à une énorme et immense machine à produire de la bouffe. La terre comme une usine, quoi.
Ainsi s'accomplira le vœu d'Edgar Pisani, autrefois ministre de l'agriculture qui était rentré de sa visite aux U.S.A. ébloui et fasciné par la façon dont les Américains traitaient la terre, et qui avait mis en œuvre une grande politique de remembrement (cf. "concentration"), de destruction de centaines de kilomètres de haies, d'investissement-endettement (avec la complicité du Crédit Agricole), de machinisme, de productivisme. Dans une telle vision du monde, on est prié de considérer la terre, y compris agricole, comme un énorme et quasi inépuisable gisement de richesses sonnantes et trébuchantes.
Cela n'a aucun rapport, évidemment, mais je pense à la relation du Hamas avec le peuple palestinien : le groupe terrorisant brandit le chiffre de 25.000 morts dans la bande de Gaza. Mais ce bilan faisait exactement partie du plan des chefs du Hamas quand ils ont lancé leur pogrom sur les kibboutzim aux abords du territoire, puisqu'ils peuvent à présent se présenter comme des victimes du bourreau israélien. Pour atteindre l'objectif (détruire Israël), tous les moyens sont bons, y compris le meurtre par ennemi interposé d'un quota jugé satisfaisant de morts civils, enfants, femmes et vieillards offerts en sacrifice à la "cause" soi-disant palestinienne.
Eh bien pour les paysans français, c'est la même chose, la mort en moins (quoique) : 2.500.000 en 1955, 496.000 en 2020. Qu'est-ce que s'est-il passé ? L'évolution est inexorable, la concentration est en marche, la petite exploitation est appelée à se fondre et à être mangée par une entreprise plus grosse qu'elle et par ses machines. Pour la F.N.S.E.A., cette fonte des effectifs (appelons ça des licenciements massifs) fait précisément partie du plan d'ensemble. Pour atteindre l'objectif, tous les moyens son bons. On peut appeler ça un processus historique. On peut aussi appeler ça une extermination sociale d'une classe.
Inscrivez cela dans le grand tableau européen fait de tracasseries diverses, de contrôles tatillons, de normes pesantes et de "rationalisation" des productions agricoles, et vous aurez une petite idée des raisons de la colère qui a jeté les tracteurs en travers de nos autoroutes.
Maintenant demandez-vous, face à l'inéluctable, ce que peuvent faire les responsables politiques français. C'est facile à deviner : pérorer, gesticuler, aller faire un tour à la campagne et sortir le carnet de chèque. Quant à agir sur les causes et à arrêter le processus, c'est tintin, fantoche, marionnettes et compagnie.
Là, on est bien sûr dans la Rubrique-à-Brac de Marcel Gotlib (Intégrale Dargaud, 2002, RàB taume 3, p.261, "Deux poids, deux mesures").
09:04 Publié dans L'ETAT DU MONDE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : france, politique, société, agriculture, f.n.s.e.a., edgar pisani, agriculteurs, michel houellebecq, houllebecq sérotonine, plan massif de licenciements, emmanuel macron, marc fesneau, gérald darmanin, arnaud rousseau, christiane lambert, france culture, crédit agricole, hamas, palestiniens, israël, kibboutz, europe, humour, bande dessinée, gotlib, rubrique-à-brac, littérature
samedi, 20 janvier 2024
YA PAS QUE MOI QUI LE DIS
RETRANSMISSION D'UNE CONFÉRENCE DE PRESSE DE MONSIEUR LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE.
UNE FOIS POUR TOUTES :
« MACRON, TU CAUSES, TU CAUSES, C'EST TOUT CE QUE TU SAIS FAIRE !!! »
On se souvient du « plan massif d'investissement pour l'hôpital public ». Après plusieurs annonces semblables dans divers domaines, voilà que le phraseur en chef récidive lors de sa conférence de presse. Ne vient-il pas de promettre « un grand plan contre l'infertilité masculine et féminine ». Manifestement, c'est plus fort que lui, à la limite du compulsif : il ne se lasse pas d'annoncer, et d'annoncer, et d'annoncer. Je ne comprends pas qu'il se refuse aussi obstinément à comprendre qu'il parle trop. Rien de tel pour arriver enfin à ce que plus personne ne l'écoute, et même ne prenne au sérieux tout ce qu'il déclare.
***
Dessin de Herrmann dans Le Monde daté 19 janvier 2023.
07:26 Publié dans DANS LES JOURNAUX | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : journal le monde, journalistes, france, société, politique, président de la république, emmanuel macron, conférence de presse macron, herrmann dessinateur
jeudi, 18 janvier 2024
C'EST PAS MOI QUI LE DIS ...
... C'EST LE PERROQUET EN CHEF DU NOUVEAU GOUVERNEMENT !!!
Gouvernement dont tous les membres sont priés d'être les simples porte-voix de L'OMNIMINISTRE qui est supposé présider aux destinées de la pauvre France.
***
Je ne fais dans l'image que pasticher le perroquet Laverdure, philosophe d'illustre mémoire et d'irréfragable vérité. Photo Ludovic Marin AFP.
09:00 Publié dans DANS LES JOURNAUX | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : france, société, politique, gouvernement, gabriel attal, emmanuel macron, perroquet laverdure, raymond queneau, zazie dans le métro, ludovic marin afp
dimanche, 17 décembre 2023
PETIT TOUR AUX OUBLIETTES
LE MOIS DE JANVIER 2023 COMME SI VOUS Y ÉTIEZ (ENCORE).
Je me suis amusé à scanner les titres de "une" que le journal Le Monde a consacrés à l'actualité brûlante du mois de janvier 2023. Il en manque deux ou trois mais, grosso modo, le panorama est à peu près complet (et dans l'ordre des dates). On se souviendra de la frénésie d'alors autour des retraites (sept occurrences), loin devant l'Ukraine (trois apparitions). A chacun de voir ce que tout ça est devenu et ce qu'il faut en penser. Je propose trois options.
a - Et tout le reste est littérature.
b - On pourrait dire, ô dieu, bien des choses en somme.
c - Le temps s'en va, le temps s'en va, ma Dame,
Las ! le temps non, mais nous nous en allons.
Je refuse de donner les noms des auteurs.
09:00 Publié dans DANS LES JOURNAUX | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : journal le monde, bilan de l'année 2023, ukraine, loi sur les retraites, élisabeth borne, emmanuel macron, humour
dimanche, 12 novembre 2023
MARCHONS ! MARCHONS !
J'ai entendu dire qu'il allait y avoir aujourd'hui, dimanche 12 novembre, partout en France, des marches contre l'antisémitisme. J'applaudis l'initiative, même si je ne sais pas trop de qui elle émane précisément. L'Etat français officiel ? Un cartel de partis politiques ? Une pléiade d'associations militant pour la paix entre Israël et le Hamas ? Tout ça à la fois ?
Quoi qu'il en soit, il faut se féliciter que, pour une fois, le consensus rassemble les forces vives de la nation française. Ce n'est pas si souvent. Bon, c'est vrai, la France Insoumise fait bande à part, mais il faut comprendre le parti dirigé d'une main de fer par l'olibrius Mélenchon : ce nouveau "Danube de la pensée" (après le Roumain Nicolae Ceaucescu) marche le moins possible, souffrant de cors aux pieds dans ses chaussures trop neuves pour avoir eu le temps de s'assouplir, mais ne le dites à personne.
Cela dit, un détail continue à me chiffonner. Comment se fait-il que le Rassemblement national, le parti - Front National à l'origine - fondé autrefois par Jean-Marie Le Pen, ait décidé de se joindre à la foule bigarrée des gens qui ont été choqués, voire blessés, voire ulcérés, voire bouleversés par les agressions (verbales et autres) contre des synagogues et des membres de la communauté juive ?
On se souvient en effet que le père Le Pen ne reculait jamais devant un jeu de mot (« Durafour-crématoire ») ou une affirmation hasardeuse (le fameux « détail de l'histoire ») qui manifestaient, disons, une certaine porosité aux idées héritées d'une tradition antisémite solidement implantée dans notre pays — cela étant dit sans même remonter à l'affaire Dreyfus. C'est sur de telles idées que le Front National avait recruté la plus grande grande partie de ses membres.
Il faut croire que la fille, après s'être débarrassée de la figure encombrante du fondateur, a réussi le tour de force de faire le ménage dans les rangs, jusqu'à le rendre, de la cave au grenier, propre et net de toute pensée suspecte. Je persiste cependant à m'interroger. Marine Le Pen, si prompte à brandir l'étendard de La Marseillaise comme preuve de son patriotisme, a-t-elle bien médité tout le sens des paroles de ce chant guerrier ?
Quand elle entend :
« Marchons, marchons,
Qu'un sang impur
Abreuve nos sillons ! »,
pour elle — et tout son parti derrière elle —, dans les veines de quel genre de population coule-t-il, ce "sang impur" ? A qui pense-t-elle au juste ? Est-ce que ce ne serait pas, par hasard, précisément un sang à la teneur quelque peu "sémitique" ? Ne subsisterait-il pas, dans les profondeurs inavouées du parti lepéniste, des traces de ce passé soi-disant révolu ?
Ce qui est sûr, en tout cas, c'est que la décision de mêler sa formation à la masse des gens pour qui la haine des juifs reste, sincèrement ou politiquement, une obscénité innommable, constitue un assez joli coup tactique, qui oblige tous les autres groupes à se situer par rapport à elle. Disons-le carrément : Marine Le Pen doit aujourd'hui rigoler comme une bossue à l'idée d'avoir foutu un magnifique merdier dans le camp d'en face. Gauche et droite ne savent plus où elles en sont. Signe peut-être que la France elle-même ne sait plus du tout où elle en est. La France semble être devenue un bateau ivre.
Et on observe mine de rien que, quoi qu'en disent les commentateurs, Marine Le Pen est en train de réussir sa "dédiabolisation" de l'héritage paternel, puisque, à part les Insoumis, aucun autre groupe n'a fait part d'une quelconque répugnance à défiler aux côtés des fachos. Tout au plus de légères réserves ont-elles été émises ici ou là.
Et c'est cela qui devrait faire peur. Je n'insiste pas sur l'histoire du loup qui se change en agneau, mais il y a de ça. Car la Le Pen fait sans doute un pas de plus en direction du but qu'elle s'est fixé : le pouvoir. Pour cela, elle est prête, qu'on se le dise, à modeler son discours sur la forme des clés qui lui en ouvriront les portes. Ses convictions à elle importent-elles ? En a-t-elle seulement ?
C'est une autruche. C'est une matière plastique. Tout lui est bon, pourvu que cela la rapproche de l'objectif présidentiel. Quand elle l'aura atteint, qu'y fera-t-elle ? Quelles décisions prendra-t-elle ? L'inquiétante question se pose d'autant plus qu'elle ne sera pas seule : tout un entourage gravite autour de cette figure qui se veut centrale. Et une belle partie de cet entourage, qui sert de marchepied à Marine Le Pen et qui n'apparaît guère à l'avant-scène médiatique, est l'héritière de tout un passé lourd de menaces.
***
Note : le terme "antisémite" désigne exclusivement les juifs, dit-on. Mais c'est oublier, ce faisant, un tas d'autres collectivités, comme le montre la définition que le Petit Larousse Illustré donne du mot "sémite" (surligné par mes soins, pour cause d'actualité).
On constate ici que les Arabes et les Hébreux sont au moins cousins (par la langue qu'ils parlent).
En gros, le mot désigne tous ceux qui parlent une langue sémitique. Je trouve que ça fait beaucoup de gens dans le même sac. Alors pourquoi seulement les juifs, dans "antisémite" ? Le Grand Robert est plus précis, et fait bien la différence d'usage, qualifiant la réduction du terme aux seuls juifs d' « abusive ».
***
Ci-dessous, la preuve que les idées en France sont dans le fond du glou-glou.
« Légèrement » !!! Farpaitement !!! Quelle trouvaille !!! Quel titre !!! Quelle santé !!! Quelle analyse !!!
09:00 Publié dans DANS LES JOURNAUX | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : juifs, antisémites, marche contre l'antisémitisme, la france insoumise, jean-luc mélenchon, emmanuel macron, marine le pen, jean-marie le pen, israël, hamas, front national, rassemblement national, durafour crématoire, chambres à gaz détail de l'histoire, la marseillaise, marchons marchons, sang impur, dédiabolisation, petit larousse illustré, dictionnaire grand robert
jeudi, 02 novembre 2023
AVEC GRÉGORY DOUCET
AVEC GRÉGORY DOUCET, MAIRE DE LYON,
L'ÉCOLOGIE COMME
JEU DE SOCIÉTÉ.
Voici ce qu'on peut — presque — lire dans les colonnes du journal Le Progrès du 27 octobre 2023. Enfin, je veux dire qu'on a failli lire ça. Ou plutôt qu'on aurait pu lire ça.
Pour célébrer la pose de la millième "Borne à Compost", le Maire de Lyon a eu une idée formidable, capable de fédérer tout le monde autour de la grande cause de l'écologie. Il invite la population de la ville à participer à un immense et joyeux JEU DE 1.000 BORNES A COMPOST.
Pour motiver les habitants, le lot des gagnants consistera en un abonnement à un an de consommation de déchets alimentaires, qu'une benne spécialement conçue à cet effet viendra décharger, dans un but louable de fertilisation, dans le jardin potager des vainqueurs, au grand bonheur de ceux-ci, n'en doutons pas. Gageons que les bénéficiaires de cette montagne de déchets feront bien des envieux !
Il faut savoir qu'à Lyon, la Mairie a entrepris de collecter l'ensemble des dits déchets alimentaires pour les transformer en énergie positive et, dans ce but, de déposer des poubelles en plastique (modèle banal et connu) spécialement dissimulées pour cet usage dans une carcasse métallique encombrante et disgracieuse.
Après la Croix-Rousse (à tout seigneur tout honneur, n'est-ce pas), l'initiative a été étendue à d'autres quartiers. C'est ainsi que la millième borne vient d'être placée par les services municipaux cours de la Liberté (3ème arrondissement). C'est là que l'idée de notre vieux jeu de société a germé, puis explosé dans l'esprit vigilant et imaginatif de notre maire. Ça va être la fête à Lyon !!! Tous à vos épluchures !!! Ça, c'est la France !!!
Vous avez aimé l'antique jeu de "1.000 bornes" ? Vous vous passionnerez pour le
« 1.000 BORNES A COMPOST » !!!
Longue vie à son inventeur, le maire de Lyon !!! Une invention qui restera dans l'histoire !
Après les "Voies lyonnaises", les piétonnisations, les vergers de rue et de quartier (dont un, à Croix-Paquet, dédié à la pionnière Rachel Carson, auteur en 1962 de Printemps silencieux), les toilettes publiques écolos et la chasse aux automobiles, les "bornes à compost" démontrent que, pour les édiles de notre cher Lugdunum, l'écologie ne reste pas seulement une théorie trop abstraite dont seuls quelques intellos sont à même de se gargariser, mais une vision tout ce qu'il y a de plus concret et vertueux de la vie quotidienne en société, telle que la proposent ces précurseurs du progrès moderne que sont les Amish, si chers au cœur de notre président Emmanuel Macron. Les petits esprits se rencontrent.
Ceux qui émettraient des doutes sur l'impact de telles initiatives sur la marche du monde (voir mon billet précédent) et n'en verraient que le côté "Ecologie punitive" à destination de ceux qui n'en peuvent mais, ne sont que des pisse-vinaigre, voilà tout !
***
Note: ci-joint le texte exact, quoique resculpté, du titre qui m'a donné l'idée de ce billet idiot : un titre qui, en quelque sorte, me tendait la perche.
09:00 Publié dans ECOLOGIE, HUMOUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lyon, maire de lyon, grégory doucet, écologie, journal le progrès, jeu de société, jeu de mille bornes, humour, lyon bornes à compost, lugdunum, les amish, emmanuel macron, écologie punitive, croix-rousse
lundi, 25 septembre 2023
AU FOUR ! AU MOULIN ! AU PIANO !
AU SECOURS !!!
Décidément, cet homme est partout ! Et tout le temps ! Avec ses innombrables compétences, ses aptitudes hors du commun, ses talents oratoires et maintenant, sa virtuosité de cuisinier, il clame aux 68 millions de Français — sidérés ou hypnotisés — : « Je suis partout !!! Rendez-vous !!! Vous êtes cernés !!! »
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Espérons que cet as du piano brillera de tous ses feux lors de la prochaine compétition.
***
Billet inspiré à mon esprit malade par un "presque-titre" du journal Le Progrès du 9 septembre dernier.
09:00 Publié dans HUMOUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : france, politique, société, emmanuel macron, président de la république, élection présidentielle, paul bocuse, régis marcon, paul marcon, bocuse d'or, cuisine politique
vendredi, 23 juin 2023
DARMANIN, SOULÈVEMENTS, BLACK BLOCKS
Petit additif au billet paru hier ici même.
Il va de soi que la dissolution des Soulèvements de la terre n'a aucun sens, étant donné que ce "mouvement" n'a aucune structure, si ce n'est celle de la juxtaposition purement horizontale de groupements et d'individus infiniment divers, voire dépareillés, et dont la seule et unique motivation pour figurer sous l'étiquette qui vient d'être "dissoute" par Darmanin est de se préoccuper d'une infinité de manières différentes de l'avenir de la planète et de l'humanité.
A ce propos, un petit mot sur les Black Blocks (certains disent LE Black Block, pourquoi pas). Il me semble évident de constater que l'action de ces anonymes (peut-être pas anonymes pour tout le monde, après tout) s'est mise objectivement au service de la politique gouvernementale, et qu'ils offrent à Darmanin, Borne, Macron et consort une AUBAINE pour rayer d'un trait de plume — autrement dit sur le papier — et faire disparaître de leur paysage mental tout ce qui apparaît comme une intolérable opposition à la politique "équilibrée", "juste" et "constructive" qu'ils entendent mettre en œuvre.
C'est pourquoi il importe de considérer les Black Blocks — quoi qu'ils puissent en dire !!!— comme des ennemis du combat environnemental (et pas seulement), un gang de saboteurs d'une grande cause, une clique de casseurs de perspectives, une mafia de bousilleurs d'espoir, bref : comme une forme de banditisme au service des puissants de ce monde, auxquels ils offrent sur un plateau l'occasion rêvée de persister dans le déni des menaces qui pèsent sur notre avenir. A cause de ces malfaiteurs, c'est sur le profond mouvement de fond d'une société, voire d'une civilisation, que retombe l'entier du discrédit.
***
Note : je ne m'attarde pas sur la question piégée de la "violence" : je fais la différence entre la clé à molette utilisée pour déboulonner je ne sais quelles installations contestées (mettons Sainte-Soline) et la barre de fer ou la boule de pétanque, dont on ne sait pas trop a priori ce qu'elles viennent faire dans une manifestation de protestation résolument pacifique.
09:02 Publié dans DANS LES JOURNAUX | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : écologie, les soulèvements de la terre, politique, société, france, emmanuel macron, gérald darmanin, élisabeth borne, sainte soline, dissolution, violence, black blocks, casseurs
jeudi, 22 juin 2023
LES SOULÈVEMENTS DE LA TERRE
Ainsi, notre valeureux ministre de l'Intérieur, monsieur Gérald Darmanin, a fini par le débusquer, le redoutable ennemi public de notre bien-aimée République Française. Les têtes pensantes de ce groupuscule de dangereux activistes s'appellent par exemple Philippe Descola, obscur et détestable anthropologue à la bibliographie universitaire longue comme le bras.
On trouve aussi, parmi ces individus louches qui menacent la paix de nos foyers tout en s'apprêtant sans aucun doute à « égorger nos fils et nos compagnes », des gens aussi peu recommandables que le nommé François Jarrige, qui se dit historien pour avoir co-écrit La Contamination du monde - Une histoire des pollutions à l'âge industriel (Seuil, 2017), redoutable brûlot anti-progressiste.
On trouve enfin et surtout toute une nébuleuse de groupes, organisations et autres rassemblements qui osent s'élever contre l'audacieuse et intrépide volonté d'inaction climatique du président français, de sa première ministre et de son gouvernement.
Quoi qu'il en soit, il n'en menait pas large, notre ministre de l'Intérieur, quand il s'est aventuré, pour annoncer leur dissolution immédiate, dans la tanière où ont coutume de se rassembler les comploteurs avant de s'abattre en rangs serrés, comme un nuage de criquets pèlerins, sur les fertiles champs de nos généreux agriculteurs — je veux parler de ces patrons des industries agro-alimentaires réunis au sein de la F.N.S.E.A., vivier où bouillonnent les innombrables innovations qui permettront - n'en doutons pas un seul instant, voyons ! - à tous les Français de se nourrir au moindre coût et dans le respect absolu des normes environnementales en vigueur.
09:00 Publié dans BANDE DESSINEE, DANS LES JOURNAUX | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gérald darmanin, emmanuel macron, élisabeth borne, les soulèvements de la terre, dissolution, politique, société, france, philippe descola, francois jarrige, bande dessinée, les aventures d'astérix, astérix le gaulois, astérix en corse, goscinny et uderzo, jarrige la contamination du monde
dimanche, 11 juin 2023
LA BATAILLE DES RETRAITES ...
... REVUE ET CORRIGÉE PAR GAZZOTTI.
Ce qui suit se voudrait une Allégorie : le rôle de la loi portant l'âge légal à 64 ans serait ici incarné par le cobaye, que l'on voit mettre en pièces (n°2) l'ancienne loi, avant d'être poursuivi et sauvagement agressé en plusieurs épisodes épiques par la haine de tous ceux qui ne voulaient pas d'une réforme « inutile et injuste », mais sauvé des griffes de cette opposition par l'obstination imperturbable du président Macron et du gouvernement de Mme Borne.
1
Mise en place du complot anti-64 ans.
2
L'ancienne loi sur les retraites a déjà volé en éclat.
3
Dépôt brutal d'un millier d'amendements.
4
Gros effort d'obstruction du travail parlementaire par l'opposition.
5
L'opposition ne recule devant aucun moyen pour parvenir à ses fins.
6
Même les moyens les plus brutaux.
7
La loi va-t-elle être votée ?
8
Apparition de l'article 49-3 dans le paysage.
9
Force reste à la volonté du gouvernement, qui a réussi à imposer sa loi.
***
Toutes les vignettes ici présentes sont issues de l'excellente page 10 du volume 5 des aventures du lieutenant Soda (vous savez, le flic dont la mère persiste à croire qu'il est pasteur), Fureur chez les saints, de Tome au scénario et Gazzotti au dessin.
11:13 Publié dans BANDE DESSINEE, HUMOUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : loi retraite, france, politique, société, réforme des retraites, emmanuel macron, élisabeth borne, bande dessinée, humour, gazzotti, tome et gazzotti, lieutenant soda
vendredi, 26 mai 2023
IN MEMORIAM CARÈNE MÉZINO
L'équipe des soignants du C.H.U. de Reims rend hommage à Carène Mézino, leur collègue tuée dans l'exercice de ses fonctions d'infirmière, pour des raisons obscures et en tout cas insupportables, par un paraît-il "déséquilibré-qui-avait-des-comptes-à-régler-avec-les-professions-soignantes".
Si l'état de délabrement de l'hôpital public en France n'est ici pas à mettre directement en cause, le personnel hospitalier dans sa totalité semble ne plus attendre d'Emmanuel Macron qu'il finisse par tenir sa promesse faite le 25 mars 2020 à l'hôpital de Mulhouse. Mais si, vous savez bien !
Vous ne vous rappelez pas ces fortes paroles prononcées après une visite dans l'enceinte de l'établissement aux installations militaires et provisoires où gisaient des malades du Sars-Cov-2 en pleins ravages de la pandémie ? « Un plan massif d'investissement pour l'hôpital public », ça s'appelait. Ça y est ? Ça vous revient ?
Poussé par l'émotion à prononcer ces paroles imprudentes, possible que Macron avait été un peu chamboulé par le spectacle des malades qu'il venait de voir et que, la raison lui revenant après-coup, il s'en était mordu les doigts (oui : les doigts, sûr que le président ne s'est jamais mordu la langue, un muscle infatigable chez lui).
Moyennant quoi, dans la foulée, cela n'a pas empêché les services comptables de l'État (les vrais maîtres des "politiques publiques") de continuer à supprimer des lits et des postes, et à "contenir" les dotations en matériel. Combien de fois a-t-on entendu ces derniers temps — et pas seulement à propos de l'hôpital : justice, éducation, etc. — des fonctionnaires dire : « De toute façon, nos services sont sous-dotés ! »
(Photo parue, entre autres, dans Le Progrès du 24 mai 2023).
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mardi, 23 mai 2023
DANS LA CUISINE DE M. MACRON ...
... L'ÉQUIPE DES RÉDACTEURS S'ACTIVE FÉBRILEMENT POUR FABRIQUER LE PROCHAIN DISCOURS DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE.
POUR CELA, UNE RECETTE INFAILLIBLE : L'ENVOLÉE LYRIQUE ET ENFLAMMÉE DES CERTITUDES PRÉSIDENTIELLES, GARANTIES PUR LATEX ET BAUDRUCHE, GONFLABLES A VOLONTÉ, DÉGONFLABLES D'UN SIMPLE COUP D'ÉPINGLE.
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Puisqu'il s'agit ici de "montgolfières", je dédie ce billet à Sylvain, pilote.
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dimanche, 21 mai 2023
POUR UNE COÏNCIDENCE ....... !!!
Ci-dessous un titre d'article tiré du journal Le Progrès (pages 2 et 3, 19 mai 2023), puis un autre tiré du journal Le Monde (en "une", 20 mai 2023). Drôles d'endroits pour une rencontre, non ?
On dirait que ces deux-là s'entendent comme larrons en foire. Mais attention, les cocos : en saturant les espaces médiatiques, vous prenez le risque de soûler les Français. Accessoirement, on serait presque tenté d'ajouter une syllabe "-id-" après la première de "...prés-ence" pour débusquer peut-être des arrière-pensées. Mais bon, on ne va pas se mettre à chercher des poux sur les pouilleux (mais non, voyons ! Pas ceux que vous croyez ! Je veux évidemment parler des journalistes qui ont trouvé ces titres !).
12:06 Publié dans DANS LES JOURNAUX | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : presse, journalistes, journal le progrès, journal le monde, emmanuel macron, gérald darmanin
vendredi, 19 mai 2023
UNE BELLE DIVISION DU TRAVAIL
Le Canard enchaîné, 17 mai 2023, titre d'un dessin de Lefred-Thouron (voir hier).
Journal Le Monde, 18-19 mai 2023, titre d'article en page 10.
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On voit bien le sens de tout ça : à l'une le sale boulot, à l'autre les tâches nobles et utiles. Accessoirement, on se dit aussi que l'impératif de renouer ne se présente qu'après qu'il y a eu rupture. Ça interroge.
09:00 Publié dans DANS LES JOURNAUX | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : france, société, politique, gouvernement, élisabeth borne, emmanuel macron, élection présidentielle, journal le monde, le canard enchaîné, lefred-thouron, journalistes
jeudi, 18 mai 2023
ELISABETH BORNE VEUT RENOUER ...
... AVEC LES SYNDICATS.
MAIS LA PREMIÈRE MINISTRE EST-ELLE BIEN SINCÈRE ?
IL EST PERMIS D'EN DOUTER, COMME LE MONTRE LA PHOTO CI-DESSOUS, PRISE HIER A L'HÔTEL MATIGNON !!!
IL SEMBLERAIT QUE LES SYNDICATS NE SE FONT PLUS GUÈRE D'ILLUSIONS SUR LA CONCEPTION QUE MACRON ET LE GOUVERNEMENT SE FONT DE « LA VOLONTÉ D'ÉCOUTE » ET AUTRES DÉSIRS DE « CONCERTATION » OU DE « DIALOGUE SOCIAL ».
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Note : Les vignettes B.D. sont empruntées à "Ce Coquin de cocker", un album Boule et Bill de Roba, et un peu « retravaillées » par mes soins. Le dessin de Lefred-Thouron est paru dans Le Canard enchaîné du 17 mai 2023.
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mardi, 16 mai 2023
UN PRÉSIDENT DÉSOPILANT
LE PRÉSIDENT VIENT D'ANNONCER UNE MESURE EN FAVEUR DES CLASSES MOYENNES. ENCORE UNE FAÇON BIEN A LUI DE PROMETTRE LA LUNE.
CI-DESSOUS L'EFFET DE CETTE ANNONCE SUR DIFFÉRENTES POPULATIONS.
09:00 Publié dans BANDE DESSINEE, HUMOUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humour, bande dessinée, hergé, les aventures de tintin, capitaine haddock, professeur tournesol, les dupondt, france, politique, société, élection présidentielle, emmanuel macron, effets d'annonce, réforme des retraites
jeudi, 11 mai 2023
UN PRÉSIDENT DÉSOPILANT
EN CONSEIL DES MINISTRES, UN PRÉSIDENT LIVRE EN AVANT-PREMIÈRE UN APERÇU DU GRAND DISCOURS QU'IL PRONONCERA DEVANT LA NATION....
.... A S'EN FAIRE PÉTER LA SOUS-VENTRIÈRE.
IL EST IMPAYABLE !!! QUEL BOUTE-EN-TRAIN, CE PRÉSIDENT !!!
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« Ah comme l'écurie - est gaie ! » Boby Lapointe (j'aurais dû écrire "l'écurie" autrement, pour m'accorder à l'esprit de Boby).
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mardi, 09 mai 2023
MACRON TEL QU'IL SE VOIT EN RÊVE ...
... ET MACRON TEL QU'IL EST ACCUEILLI QUAND IL SE RISQUE DANS LA RÉALITÉ (TOUJOURS SOUS BONNE ESCORTE).
Photo Amaury Cornu, Hans Lucas, A.F.P. parue dans Libération samedi 6 mai 2023.
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mardi, 18 avril 2023
MACRON A CAUSÉ DANS LE POSTE
SUR L'ANALYSE, TOUT LE MONDE EST D'ACCORD.
1
LE PRÉSIDENT N'A PLUS RIEN A DIRE AUX FRANÇAIS.
A sa décharge, de bons esprits (genre docteur Kilikil) soutiendront peut-être qu'il est prisonnier du personnage qu'il s'est lui-même forgé, comme on le voit ci-dessous.
2
DE LEUR CÔTÉ, A FORCE D'AVOIR PENDANT UN TEMPS CRU EN LA VÉRITÉ DES BONIMENTS PROFÉRÉS PAR LE PRÉSIDENT, LES FRANÇAIS NE VEULENT PLUS RIEN ENTENDRE, ET QUAND IL SE PRÉPARE A OUVRIR LA BOUCHE, ILS FERMENT LES ÉCOUTILLES.
Et cela malgré les exhortations les plus pressantes venues des rangs serrés de la gent journalistique spécialisée en politique.
3
LE PRÉSIDENT S'ÉCHAPPE AU-DESSUS DE LA MÊLÉE : L'UNIVERS DANS LEQUEL IL RÊVE DE SE MOUVOIR EST TELLEMENT PLUS ÉLEVÉ QUE TOUTES LES BASSES CONTINGENCES AUXQUELLES LES GENS TROP ORDINAIRES SEMBLENT SI FORT ATTACHÉS !!!!
Cependant, je ne dirai pas — comme Baudelaire a pu en émettre l'hypothèse à propos d'un autre genre de drôle d'oiseau — que « ses ailes de géant l'empêchent de marcher » : il n'est pas un albatros (et voir plus bas).
***
MORALITÉ : LE DIAGNOSTIC TOUCHANT LE PSYCHISME - ET PAR CONSÉQUENT - LA RELATION D'EMMANUEL MACRON AVEC LA RÉALITÉ ORDINAIRE DES GENS ORDINAIRES EST IMPITOYABLE.
Ayons une pensée un peu compatissante pour cet homme qui doit se sentir bien seul, une fois retombées ses bouffées de mégalomanie.
09:00 Publié dans BANDE DESSINEE, HUMOUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humour, bande dessinée, franquin, spirou et fantasio, qrn sur bretzelburg, docteur kilikil, uderzo, goscinny, astérix gladiateur, assurancetourix, hergé, les aventures de tintin et milou, l'oreille cassée, perroquetrodrigo tortilla tu m'as tué, emmanuel macron, élection présidentielle, politique, france, société, dialogue social, poésie, baudelaire, les fleurs du mal, élévation
lundi, 17 avril 2023
MACRON VA CAUSER DANS LE POSTE
Les journalistes sont incorrigibles, et ça finit par être d'une grande drôlerie. Ils n'ont pas attendu que Macron s'adresse au peuple à une heure de grande écoute pour supputer ou essayer de deviner la teneur du baratin que le président s'apprête à tenir. Et que je t'analyse, et que je te dissèque, et que je t'interprète des phrases même pas encore prononcées. Et on entend ça sur France Culture ce lundi matin. Guillaume Erner devait manquer de sujets.
Mais peu importe ce qu'il dira face caméra : nous sommes en mesure de révéler — en exclusivité mondiale — le vrai contenu des pensées de notre président. Ainsi, notre reporter à la houppe a été assez malin pour se glisser incognito dans l'entourage immédiat du chef de l'Etat et pour enregistrer quelques-unes de ses confidences « ex cathedra ». Voici un assez bel extrait de ces propos qui auraient dû rester secrets et que nous avons pu nous procurer.
Nul doute que les Français qu'on voit s'étonner sur notre photo sauront tirer la conclusion qui s'impose après la révélation d'un tel discours. Ci-dessous l'image anticipée de quelques événements à venir, où l'on découvre qu'Elisabeth Borne, à la course, est plus rapide que le président.
Note : J'ai à peine bidouillé la vignette de la page 26 ci-dessus, mais je n'ai pas touché, ci-dessous, à celle de la page 27.
09:02 Publié dans BANDE DESSINEE, HUMOUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humour, bande dessinée, tintin, tintin au congo, hergé, emmanuel macron, réforme des retraites, discours de macron, élection présidentielle, france culture, guillaume erner
samedi, 15 avril 2023
L'OBSCÈNE CYNISME DE MACRON ...
... ET L'INFERNAL CULOT D'ÉLISABETH BORNE.
Ci-dessous l'image exacte de ce que pensent le Président Emmanuel Macron, sa première Ministre Elisabeth Borne et quelques autres membres du gouvernement quand ils déclarent qu'ils « entendent les plaintes des Français », qu'ils « sont à l'écoute », que leur « porte est ouverte », qu'ils veulent « renouer le dialogue social », qu'ils veulent « remettre le pays sur le chemin de la concorde » et autres misérables fadaises qui sont autant de foutages de gueule.
Par exemple, faut-il une explication de texte pour dire aux gens comment comprendre cette phrase de la mère Borne : « Il n'y a ni vainqueurs, ni vaincus », au moment où le gouvernement, ayant déjà pris la pose, la botte sur le cadavre encore chaud des syndicats, s'apprête à sabrer le champagne à l'abri des regards ?
Photo de Stéphane Mahé (agence Reuters) parue dans Le Monde daté 15 avril : au fond, l'entrée du ConsCons (repaire des 9 singes — oh pardon : sages — du Conseil Constitutionnel).
On ne dira jamais assez que ce genre de ConsCons livrera aux Français la même mascarade impudique en guise de surveillance scrupuleuse des textes constitutionnels, aussi longtemps que ses membres seront issus pour l'essentiel des milieux politicards dont ils font ici semblant de contrôler le travail. Ecoutez pour vous en convaincre Dominique Rousseau, authentique constitutionnaliste, lui, ou alors lisez le livre de Lauréline Fontaine La Constitution maltraitée (Editions Amsterdam, 2023).
***
Note : Dans Le Canard enchaîné du 12 avril 2023 — article d'Hervé Martin en page 3 —, on apprend que chacun des membres du ConsCons gagne 15.000 euros nets par mois, à la suite de diverses acrobaties, embrouilles et entorses (que j'engage le lecteur à découvrir en lisant le Palmipède si ce n'est déjà fait) où tout un monde de complicités diverses se ligue pour empêcher le sort ordinaire des gens ordinaires de s'abattre sur d'aussi augustes personnages.
09:00 Publié dans DANS LES JOURNAUX | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : journal le monde, réforme des retraites, emmanuel macron, élisabeth borne, olivier dussopt, gérald darmanin, conseil constitutionnel, gendarmes mobiles, répression, dominique rousseau, professeur de droit constitutionnel, lauréline fontaine la constitution maltraitée, france, politique
samedi, 08 avril 2023
LES FARCEURS DU CONSCONS....
..... OU : LES "CAVALIERS LÉGISLATIFS".
Dessin de Diego Aranega paru dans Le Canard enchaîné du 5 avril 2023, en illustration de l'article d'Hervé Liffran "Macron se montre très cavalier avec le Conseil Constitutionnel".
Dans Le Canard enchaîné cette semaine, un article tout à fait intéressant et révélateur de la comédie que nous jouent les gouvernants, les députés-et-sénateurs actuels, ainsi que les différents acteurs qui s'agitent autour de la question, à propos des recours adressés au Conseil Constitutionnel (que j'abrège en ConsCons, ne pas confondre avec Couscous, quoique) par "l'Opposition" (je pouffe) au sujet de la loi "retraites".
D'un côté du ring, le ConsCons, très à l'aise dans son rôle de juge impartial chargé d'entériner ou de jeter à la corbeille les lois adoptées au Parlement. De l'autre, le gouvernement, très sûr de lui et confiant dans l'impartialité de ces juges impartiaux. Et d'autant plus sûr de lui que les petits malins qu'il compte dans ses rangs ont persuadé Macron et Borne de laisser passer ce qu'en langage parlementaire on nomme cavalièrement des "cavaliers législatifs".
Qu'est-ce que s'passe-t-il ? C'est quoi, ces bestioles bizarres ? Eh bien ce sont des "gâteries" (terme employé par Hervé Liffran, auteur de l'article) uniquement destinées à permettre au ConsCons de plastronner sur le devant de la scène dans son costume chamarré de "Gardien de la Constitution" (je m'esclaffe), en lui offrant sur un plateau quelques gibiers de basse-cour que ses carabines constitutionnelles n'auront aucun mal à dézinguer, sans dommages collatéraux pour personne.
Les "cavaliers législatifs" sont, nous dit Hervé Liffran, "des dispositions qui n'ont aucun rapport avec le sujet traité dans le texte en cause et sont destinées à finir dans les poubelles des gardiens de la Constitution". Cela revient à un petit jeu de "je-te-tiens-tu-me-tiens-par-la-barbichette", que tous les acteurs de la farce ont à cœur de jouer avec le plus grand sérieux du monde. Liffran cite l'exemple de "l'index senior" (me demandez pas, allez voir) et du "contrat de travail senior". Censurer ces deux intrus à cheval revient, selon Liffran, à « tirer l'oreille au gouvernement. Sur le thème : va pour cette fois, mais ne recommencez plus, chenapans ! ».
En d'autres temps, on aurait appelé toute cette comédie du passage "obligé" par le filtre "objectif" et "impartial" des "sages" de la rue de Montpensier : "FAIRE L'ÂNE POUR AVOIR DU SON". Aujourd'hui, tout le monde (syndicats compris, car comment remettre en question la légitimité du ConsCons ?) fait semblant d'attendre dans une fièvre ardente le verdict de ces sages en mie de pain.
Bilan, moralité et conclusion : la réalité du rôle et de la fonction du ConsCons commence à être connue au-delà des frontières des professions juridiques. Attention, Fabius ! Attention Juppé ! Les masques tombent, è finita la commedia !
Note : Je n'en ai peut-être pas fini avec le ConsCons et ses éminents guignols.
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jeudi, 06 avril 2023
BONJOUR ! C'EST NON !
BONJOUR ! C'EST NON !
Dessin de Lefred-Thouron paru dans Le Canard enchaîné du 5 avril 2023.
BONJOUR ! C'EST NON !
Voilà, en un jus concentré et percutant, un excellent résumé synthétique et compendieux de la méthode appliquée par le clan bornéo-darmaniaco-dussopto-matraquo-macroniste dès qu'il s'est agi dans leur bouche de "NÉGOCIER", de "DISCUTER" et de "SE CONCERTER" avec les travailleurs de France représentés par quelques-unes de leurs principales figures syndicales.
BONJOUR ! C'EST NON !
Voilà comment ce gouvernement — qui s'écorche la bouche avec sa rengaine de "VOLONTÉ DE DIALOGUE" et qui ne cesse de boni-mentir avec une effarante effronterie à longueur de discours — envisage de se "METTRE À L'ÉCOUTE DES FRANÇAIS".
BONJOUR ! C'EST NON !
Voilà un dessin à montrer à tous les "braves" citoyens qui se précipitent pour être tirés au sort lorsqu'est annoncé un "GRAND DÉBAT CITOYEN", que ce soit sur le climat (je pouffe) ou, dernièrement, sur la fin de vie (là, ce n'est pas que je me gausse, mais la manœuvre de diversion est tellement évidente !).
BONJOUR ! C'EST NON !
Voilà donc l'affiche que les dirigeants et militants syndicaux devraient s'imprimer dans le crâne : il ne sert à rien d'essayer de montrer sa "bonne volonté" en acceptant de répondre aux "invitations" sous les ors des palais de la République, fussent-elles premier-ministérielles, voire présidentielles, puisque c'est pour se voir opposer d'inflexibles refus de toute remise en question.
Les décisions sont prises, circulez !!!
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samedi, 01 avril 2023
DÉMOCRATIE EN PAPIER (SUITE)
Je n'y peux rien : moi qui dénonçais ici-même (30 mars) la farce boursouflée qu'est par sa nature le Conseil Constitutionnel, voilà que, lisant le journal Le Monde daté 28 mars, je tombe sur l'interview conduite par l'excellente journaliste Anne Chemin de Lauréline Fontaine, professeure de droit public et constitutionnel à la Sorbonne Nouvelle (sous le titre "Le Conseil Constitutionnel n'est pas un contre-pouvoir"), et que je trouve confirmation de ce que je ne faisais que pressentir.
Et voilà que l'opinion hasardeuse, brumeuse et intuitive que j'exprimais dans mon billet se trouve confortée de façon éclatante par les propos très informés, très professionnels d'une spécialiste de la chose. Et là pardon, mais la dame n'y va pas avec le dos de la cuillère, en particulier à propos du manque d'impartialité et d'indépendance des "conseillers".
Le petit commentaire ajouté par Anne Chemin en fin d'entretien est lui aussi d'une clarté suffisante : le Conseil Constitutionnel est un "MACHIN" au service du pouvoir, et une "institution" dans laquelle les citoyens ordinaires, aveuglés par les formes écrites auxquelles la République est assujettie, ont le grand tort de se fier comme à un dernier recours salvateur.
***
Autre motivation pour acheter l'ouvrage de Lauréline Fontaine : c'est l'impeccable Alain Supiot, auteur (entre autres) de La Gouvernance par les nombres, qui a écrit la préface.
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